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9 août 2006

Rédaction d'une constitution fédérale

Carte_regional_de_la_FranceLe PF propose dans son projet pour 2007 que la France se mette enfin à la page et rejoigne la majorité de ses partenaires européens en se donnant une nouvelle Constitution politique qui prenne en considération l'existence des communautés naturelles, historiques et géographiques de la globalité du pays.

La France ne s'est pas trouvée unitaire du jour au lendemain après la Révolution des années 1790. Auparavant, le royaume de France, longue période d'un millénaire à , malgré tous ses défauts, eu l'adresse de maintenir une certaine " autonomie " aux provinces qui le formaient : un Berrychon, un Bourguignon et un Picard s' ils se sentaient Français étaient avant tout un Berrychon, un Bourguignon est un Picard... Aujourd'hui et alors que c'est à l'échelle du continent que doit se prendre les grandes décisions qui concernent tout à chacun, la France continue à se mouvoir cadenassée par la vision jacobine imposée depuis plus de deux siècles. Il est temps que cela change.

Il est clair que l'option du fédéralisme se heurte à une idée forte présente chez nos dirigeants et largement partagée par la population : le fédéralisme est incompatible avec la France. On se demande bien pourquoi ? Que l'on regarde un peu chez nos voisins membres de l'Union européenne en prenant l'exemple de deux d'entre eux qui ont sut évoluer institutionnellement, l'Espagne et le Royaume-Uni.

Le Royaume d'Espagne reformé au début de la décennie soixante-dix sortait de quarante années d'un centralisme écrasant, laminé par la dictature du général Franco, actuellement l'Espagne qui est " découpé " en 17 provinces, plus ou moins autonomes selon le statut que ses habitants ont choisi, est l'une des meilleures locomotives économique et sociale du continent européen et les prévisions d'avenir vont dans ce sens. Quant au Royaume-Uni qui a adopter une réforme constitutionnelle lors de l'arrivée au pouvoir de Tony Blair à la fin de la dernière décennie, elle s'est métamorphosée d'un royaume unitaire en un Etat ayant pris conscience de ses réalités régionales en donnant un statut d'autonomie avancée à l'Ecosse et au Pays de Galles.

Alors pourquoi pas en France ? Les modifications apportées en 2003 par la loi de décentralisation du gouvernement Raffarin à certes mis la France dans une bonne direction. " L'organisation de la République est centralisée " c'est ce que proclame l'article 1er de la Constitution, nous souhaitons-nous que l'article en question soit modifié comme suit : " L'organisation de la République est fédérale ".

Redécoupage de la France en régions autonomes, transformation de la manière de gouverner, appliquer enfin réellement le principe de subsidiarité, voilà de quoi fournir le débat qui doit se propager d'ici les élections de 2007. J'ai essayé de rédiger une Constitution fédérale , à titre personnel et qui n'engage que moi. C'est là un projet fédéral. Le principe de subsidiarité entre l’Etat et les Régions est nettement et explicitement inscrit dans le texte, ainsi que les domaines qui doivent toujours être du ressort de l’Etat. Cette nouvelle mouture de Constitution affirme son attachement au principe des droits de l’homme et à celui de la souveraineté nationale.

Dans le même temps elle reconnaît la libre détermination des peuples à disposer de leurs droits politiques, notamment en direction des régions et territoires d’Outre-mer. La France sera dotée d’un Parlement bicéphale comme c’est le cas aujourd’hui à la différence que le Sénat – qui sera nommé Sénat des Régions – représentera réellement les collectivités locales. Le gouvernement sera bien sur issu des élections législatives et le Chef de l’Etat, élu par l’ensemble du peuple Français. 

Elle confirme la laïcité de la République, sa vocation à rassembler en son sein l’ensemble des citoyens et son respect de toutes les croyances. Par ailleurs, il sera prévu de créer de nouvelles régions afin de revenir aux réalités géographiques et historiques et de réparer quelques aberrations.

La France sera ainsi constituée de vingt et une régions métropolitaines :

Alsace Strasbourg , Aquitaine Bordeaux ( hors Pyrénées-Atlantiques) Auvergne Limoges ( Auvergne et Limousin réunie ), Bourgogne Dijon , Bretagne Rennes ( avec le rattachement de la Loire-Atlantique )  Charente  Poitiers ( Poitou-Charentes ) Champagne Charleville-Mézières, Flandres Lilles ( Nord-Pas-de-Calais à ce jour ) Franche-Comté Besançon , Ile-de-France Versailles ( sans Paris ) Languedoc-Roussillon Montpellier, Lorraine Metz, Méditerranée Marseille (aujourd’hui PACA) Midi-Pyrénées Toulouse ( Hors les Hautes-Pyrénées )  Normandie Caen ( Basse et Haute rassemblées ), du Pays-Basque Français Pau ( addition des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées ) Picardie Amiens , Val-de-Loire Angers ( Pays de Loire ), Rhodanie Lyon ( Rhône-Alpes hors les deux Savoies ) Savoie Annecy ( union des départements de  Savoie et de  Haute-Savoie ) Val-de-France Orléans ( région Centre ) et il sera créé le District national de Paris.

Des régions à statuts particuliers de :

Corse Ajaccio ( compte tenu de son insularité ), des Antilles Françaises Fort-de-France ( regroupant Guadeloupe, Martinique et Saint-Barthélemy  ) de Guyane Française Cayenne et de l’Océan Indien Français Saint-Denis ( union de la Réunion et de Mayotte ). Des Territoires d’Outre-mer à statuts particuliers des Terres australes et antarctiques Françaises, de Nouvelle-Calédonie Nouméa , de Polynésie Française Papeete, de Saint-Pierre et Miquelon Saint-Pierre et de Wallis et Futuna Taoa.

En outre le découpage administratif dans les régions seront du ressort de ces dernières qui pourront créés des Pays ( en remplacement des départements et des communautés de communes et d’agglomération ). Les communes conserveront leur place et pourront fusionner , le cas échéant avec d’autres communes au sein d’une association intercommunale décidée par la Région.

La Constitution rappellera que la langue française reste la langue officielle de la République, tout en donnant l’autorisation aux régions qui sont affublées du mot « autonomes » d’user de la langue locale comme seconde langue officielle. De même pour le drapeau tricolore, les régions auront la possibilité d’utiliser l’étendard régional officiellement. La Marseillaise, elle demeure l’hymne national français, toutefois, les régions pourront avoir leur hymne propre.

J'ai pris exemple sur les constitutions Suisses, Belges, Canadiennes et bien sûr Françaises.
    

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8 août 2006

Plaidoyer pour les langues régionales

france_langues La question du nouveau statut de la Corse a déclenché une polémique bien dérisoire. Celle du statut des langues régionales. Le projet prévoit la nécessité d’enseigner le corse dès l’école primaire. Affolement général : pensez donc ! On voyait la Nation s’effondrant par pans entiers, en train d’éclater, mise en morceaux. La République était en danger. Enfilons en vitesse les hauts de chausses des sans-culottes pour défendre la Patrie en perdition. La reconnaissance d‘une langue régionale n’était que le prélude, ni plus ni moins, à la dissolution de la France elle-même. Déjà menacée par l’anglais, la langue française voyait s’ouvrir un nouveau front qui la détruirait inéluctablement : celui du réveil des langues locales. Il ne resterait plus qu’à ramasser les miettes de notre pays.

Et pourtant ! Quelle méconnaissance de la réalité France. Quelle méconnaissance de l’histoire des langues ! Quelle méconnaissance de l’histoire tout court... Mûri par le temps, « mon cher et vieux pays » comme disait De Gaulle est-il donc menacé par son Histoire elle-même ?

Qu’est donc le français ? Tout simplement une langue qui a réussi à en supplanter d’autres. Qu’est-ce qu’un parler régional ? « Une langue qui a eu des malheurs » répond Sainte Beuve. Le celtique qui ne s’écrivait pratiquement pas a été noyé par le latin dans un idiome nommé gallo-romain puis ultérieurernent le roman. Ce dernier prendra des formes différentes selon les régions : ainsi sont nés les dialectes. Et ceux-ci prendront diverses formes dans de petites collectivités naturelles comme un village. Ils deviennent alors des patois.

Mais de tout temps, langues, dialectes, ou patois n’ont été que les reflets d’une communauté de vie. Le choc du temps a divisé progressivement les parlers de cette entité, appelée de nos jours France, en deux tendances linguistiques principales. Les langues d’Oïl au nord, et d’Oc au sud. Ces mots se réfèrent à une manière de dire « oui » il y a 1500 ans ; mais peut-être aussi disent certains de désigner... une oie.

Ainsi se détachent des tendances qui excluent toute limite géographique précise. La transition entre le picard et le normand est douce. Et entre le normand et le fran-cien parlé en Ile de France de même. Les langues régionales ne se combattent pas, mais cohabitent notamment en littérature. Les langues d’oïl se distinguent comme plutôt orientées vers la communication et le commerce. Les langues d’oc sont plutôt utilisées des troubadours. Le sentiment national n’existe pas durant notre premier millénaire. La maturation se fera u !térieurement. Et la continuité des connaissances est assurée par l’écriture qui est latine.—

Avec les Carolingiens, l’histoire de notre pays se localise au nord de la Seine.

La Nation France

Le sacre d’Hugues Capet en 987 recentre l’exercice du pouvoir vers Paris. Hugues porte la petite cape des abbés laïcs de Saint Martin de Tours. Mais sa suzeraineté lui donne une apparence de pouvoir sur Ile de France. Il est un seigneur un peu plus puissant qu’un autre. Et l’unification de notre France aurait sans Louis XI probablement été réalisée autour de la Maison de Bourgogne avec comme capitale Dïjon.

Quarante rois vont en mille ans faire éclore notre nation France ou plus exactement l’idée de nation qui y est attachée. Mais la monar-chie n’est pas la dictature. « Le Roi en ses Conseils, le Peuple en ses Etats » écrivait Maurras. Le Roi est un fédérateur de républiques. Il est là pour exercer la Justice, assurer la défense intérieure et extérieure. Là s’arrêtent ses préroga-tives. Q n’a nullement la prétention de réglementer l’économie. Et les langues encore moins. Par commodité, l’Edit de Villers Cotteret (1539) édicté par François 1er impose l’usage du français pour la rédaction des actes officiels (jugements, actes d’état civil ou notariés). Il ne se positionne nullernent contre les langues régionales. La Nation Française se définit comme « religio et regio ». La religion et la région sont les espaces naturels d’épanouissement de l’homme. Or qui dit regio dit langue régionale. À tel point même qu’une région importante se définit précisément à partir du parler des hommes : la langue d’oc, le Languedoc. Villers Cotteret reconnaît la possibilité d’utiliser « le langage maternel ». Dans cette France décentralisée, tout était encore possible, Les hommes s’épanouissaient dans des collectivités naturelles dont la langue était un des éléments fondamentaux. L’Etat respectait les particularismes régionaux. Les regions faisaient allégeance à l’Etat,

Vint alors le cataclysme qui allait détruire la fibre même de notre pays. La République naissante se déclare comme « une et indivisible ».

Fluviose an II (27 janvier 1794). Il pleut sur la France. Un certain Abbé Grégoire, député conventionnel s’est singularisé dès la première séance de la Convention en déclarant « les rois sont dans l’ordre moral ce que les monstres sont dans l’ordre physique ». En ce jour il pro-nonça un discours « Sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser la langue française ». Tout est dit.

La République n’a certes pas besoin de savants. Elle n’a pas besoin non plus de langues régionales. Mais fallait-il les laisser vivre ? Or, c’est toute une richesse linguistique qui va disparaître.

Totalitarisme et République

La chape du centralisme va progressivement s’étendre noyant les hommes, les institutions, L’Etat régente tout, centralise tout, réglemente tout, impose tout, vend tout. Véritable pieuvre macrocéphale, il absorbe sans vergogne tout ce qui fait nos particularismes, nos identités. Par son emprise sur les citoyens,notre pays est actuellement le dernier pays stalinien du monde, Ainsi s’exprime le poète occitan Max Rouquette. Le jacobinisme a littéralement tué notre pays. Il a eu vocation, entre autres, à éradiquer les langues régionales. Or tuer une langue c’est détruire une partie du patrimoine de notre nation.

La République inscrivit sur le mur des écoles « Il est interdit de cracher et de parler breton . Et mes bons professeurs me collaient si j’avais le malheur de placer un mot de mon picard natal en faveur duquel j’ai publié ultérieurement des milliers de pages. Pauvre picard auquel la France doit toute une partie de son vocabulaire, de sa toponymie et surtout de sa patronymie. « Il n’est pas de pire crime contre un peuple que de vouloir lui supprimer la mémoire » écrivait Nietzsche. Or c’est ce crime qui se pérennise dans la destruction de nos Traditions. Les hussards de la République ont voulu « du Passé faire table rase ». Et nos « Messieurs » n’avaient plus que leur dialecte pour galvaniser leurs Chouans contre les colonnes infernales qui purgèrent la Vendée par le feu et le sang. Barère qui présidait la Convention pendant le procès de Louis XVI écrira que « le particularisme linguistique favorisait la Contre-révolution ». Un vrai langage d’instituteur du début du XXème siècle. En 1900 les curés flamands du Nord faisaient le catéchisme en néerlandais pour s’opposer à cette centralisation républicaine qui allait faire main basse sur tous les biens d’Église.

« Le centralisme démocratique » cher aux communistes a trouvé son humus dans le jacobinisme. Le communisme n’est qu’un avatar monstrueux de ce centralisme qui nous colle à la peau comme une tunique de Nessus. Il fait de la France la lanterne rouge de l’Europe en matière de décentralisation et le pays le plus imposé au monde. Il prétend nous voler notre passé, faire de nous des déracinés.

Au nom de la sacro-sainte unité nationale on a fait disparaître les langues locales. C’est une véritable hécatombe. Les Bretons bretonnants ne seraient plus que six cent mille à comprendre leur langue. Un cinquième de la population. Malgré les écoles où l’on enseigne le breton, cette langue tend à disparaître aidé en cela par la télévision instrument d’Etat ; lequel veille scrupuleusement à niveler les esprits. Le politiquement correct ne saurait supporter que le parler correct. Les dialectes sont faits pour les paysans attardés et ignares. Vivement la fourmilière. Totalitarisme de la pensée et de son expression qui prétend gouverner en supprimant les particularismes. Combien de temps encore endosserons-nous la soutane mitée de l’Abbé Grégoire ? La République rendra-t-elle aux Français le droit à la différence. « Si tu es différent de moi tu m’enrichis » disait Saint Exupéry. Du « politiquement correct » à Métropolis, il n’y a que quelques longueurs de couloirs.

Une ouverture de l’intelligence

Ayant plaidé pour ma langue locale lors de multiples conférences, je me suis trouvé souvent face à des V.I.P., des décideurs, dirait-on. La question qui était posée était toujours la même. « Vous nous parlez de votre picard. Mais à quoi cela peut bien nous servir à l’heure de la mondialisation de l’économie » . La réponse commençait toujours de la même manière. « Rendez-vous dons un mois. Après le patois, je vous donnerai une autre conférence dont le sujet sera : Qu’est-ce que le français ? » . Apologie qui eut toujours autant de succès que la précédente. Défenseur inconditionnel du picard, il est normal d’être un défenseur inconditionnel du français. Prenons de la graine chez les Québécois. Le panneau de signalisation routière « stop » n’est guère utilisé. Il est écrit « Arrêt ». On range sa voiture dans un parcage et l’on fait son magasinage (en France shopping).

Puis il fallait expliquer. Tout homme a le droit de s’épanouir dans une communauté naturelle qui lui est propre. Pour lui voler ce droit, on a fait disparaître toutes les Traditions qui faisaient la vie locale. Mgr Lefebvre expliquait un jour que lors de son installation à Econe la plupart des jeunes gens étaient habillés au quotidien en costume valaisan. Vingt ans plus tard, ils étaient tous en jeans et en blouson. Traditions qui disparaissent. Or quel plaisir était pour moi d’écouter discuter en patois les mémères à la borne-fontaine. Joie de vivre dont nous sommes définitivement privés. Mais plus encore l’usage d’une langue locale surajoutée à une langue officielle est un prodigieux moyen d’ouverture précisément à l’apprentissage et à l’usage des langues. Il se présente que ma famille paternelle, aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, est luxembourgeoise. Le dialecte luxembourgeois, devenu langue officielle était depuis toujours le moyen de communication au Grand Duché. Mais dès l’allemand sont appris à part égale. Si bien qu’à neuf ans un écolier possède déjà trois langues. En France, il en possède à peine une. L’usage d’une langue régionale apparaît comme une habilitation, une ouverture de l’esprit vers d’autres cultures. C’est ainsi que ce petit pays ouvert à deux cultures est devenu le plus prospère au monde.

Il est possible aussi de trouver une explication au stupéfiant développement de la Catalogne et des Iles Baléares. L’usage du catalan est un moyen idéal pour développer l’esprit. Il est une ouverture à d’autres mentalités et bien sûr un apprentissage à l’usage des langues étrangères notamment romanes et latines. Et qui pense, à part quelques hurluberlus qui représentent un cent millième de la population, que l’usage du catalan va conduire à l’indépendance ou à une séparation d’avec l’Espagne. Tout au contraire. Si on empêche les langues régionales de vivre, il ne peut en sortir qu’un ressentiment vis-à-vis de la mère patrie.

L’avenir appartient aux peuples qui résisteront à la mondialisation. Les autres disparaîtront. L’Europe - par delà ce que l’on peut en penser sur le plan politique - l’a instinctivement senti. En 1992 elle éditait au numéro 148 de la série des traités européens « La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. En préambule il est écrit que « la protection de langues régionales ou minoritaires historiques de l’Europe dont certaines risquent au fil du temps de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelle de l’Europe ». Et de fait cette charte tend à éviter la dissolution des entités nationales ou régionales dans un vaste magma, passage obligé vers la mondialisation.

Notre français se trouvera littéralement démuni contre l’anglais quand il n’y aura plus de langues régionales. Elles en sont la première ligne de défense, le rempart. Un des derniers espaces de liberté face au « centralisme démocratique ». L’« amour sacré de la patrie » et de la nation passe par celui de la terre natale, du terroir. Il nous appartient de méditer cette sublime pensée de Péguy :

« J’aime ma famille comme mon village ; j’aime mon village parce que j’aime ma province, et si j’aime ma province c’est que j’aime la France ».

Texte de Jean-Pierre Dickes paru dans la revue "Certitudes" Nº 5 (1er trim 2001) 23bis rue de Bernardins 75005 Paris

 

4 août 2006

La Charte du Parti Fédéraliste

 
 

chavrier_affRejoindre le Parti Fédéraliste c'est aussi accepter les termes de la charte élaborée par les instances constituantes du parti. C'est en quelques sorte la constitution du PF :

Préambule

Considérant que l'idée d'œuvre fédéraliste constitue un état d'esprit, une convergence de volontés et de sensibilités, commun à nous, fédéralistes, hommes et femmes de tradition, de dialogue, de prospective et de progrès social..

Considérant que nous, fédéralistes, préférons à l'unité de pensée et d'idée, la diversité dans l'union responsable, dynamique et constructive.

Considérant le souhait de conférer à notre alliance l'autorité morale qu'elle exige, par l'adoption d'un acte volontaire, convention souveraine de référence.

Sûrs de nos intentions, forts de notre conscience, nous, signataires de la présente charte du parti fédéraliste, reconnaissons, acceptons et partageons l'idée d'œuvre fédéraliste, et nous engageons solennellement à faire nôtre, respecter, défendre et promouvoir les principes fondamentaux énoncés ci-après, reçus comme constitutifs de tout engagement des hommes et des femmes du parti fédéraliste.

LE PARTI

Article 1
Nous concevons le parti fédéraliste comme un mouvement d'union, ouvert, dans le respect de la diversité des convictions et de leur expression, à tout homme et toute femme qui se retrouve dans notre vision fédéraliste. Nous demeurons chèrement attachés aux valeurs que sont la démocratie, les droits de l'homme, l'humanisme, la justice, la laïcité, la liberté et la solidarité.Considérant que toute personne a droit à un revenu minimum vital, nous sommes partisans de la mise en place d'un revenu universel de citoyenneté.

Article 2
Le fédéralisme n'est en rien exclusif de politiques socio-économiques subordonnées. Il dépasse largement le traditionnel clivage gauche-droite. Une double appartenance avec un parti démocratique traditionnel ne pourra donc qu'enrichir ses militants. Au sein du parti fédéraliste, tous les humanismes trouvent leur place, quelqu'ils soient. Les adhérents à la présente charte conviennent que, d'accord sur l'essentiel, ils pourront, sur des sujets qui les séparent, continuer à défendre leurs choix personnels sans jamais porter atteinte à la communauté qui les réunit.

Article 3
Seuls les concepts du fédéralisme , de simplification de la vie publique et de subsidiarité sont les principes incontournables des signataires de la présente charte.

Article 4
Le parti fédéraliste est un mouvement libre et souverain dans ses décisions. Il ne s'alliera en aucun cas avec une autre formation qui, ne pourrait lui garantir le respect fondamental de ses valeurs et de ses objectifs politiques, décrits dans cette charte.

Article 5
Le parti fédéraliste, fédère les divers mouvements fédéralistes régionaux et locaux dans le souci d'une connaissance et d'une reconnaissance mutuelle.Le parti fédéraliste est ouvert et accueilli en son sein, à égalité de droits et de devoirs avec ses fondateurs, tous ceux qui se reconnaîtront dans ses idéaux. L'adhésion au parti fédéraliste peut se concevoir sous forme individuelle ou collective, comme association ou personne morale.


LE CITOYEN

 

Article 6
Nous reconnaissons la responsabilité qui incombe à tout citoyen dans l'édification et le devenir de la société par l'entier exercice de ses droits et devoirs. Toute personne ayant choisi une région comme lieu de vie doit être considéré comme le but de toute construction sociale et comme origine de toute évolution de la société dans laquelle il vit. Chaque citoyen est un constructeur de sa société. Le parti fédéraliste s'engage à tout mettre en œuvre pour l'encourager à assumer cette responsabilité qui fera son épanouissement social.

Article 7
Nous voulons replacer le citoyen au cœur des débats et des prises de décisions. Tout pays euopéen ne pourrait se passer, à un tournant clef de son histoire - l'intégration européenne - d'une telle force d'idée, d'énergie et de proposition que représente l'intégralité de son peuple.

Article 8
Nous fédéralistes, avons un rôle éminemment didactique. Former les citoyens à mieux décrypter le monde actuel, l'éclairer sur les enjeux futurs pour qu'il puisse décider des orientations à prendre pour demain en toute liberté, nous semble de la plus haute importance.

LE TERRITOIRE

Article 9
Les échelons que nous privilégions sont :La commune, dans une perspective de regroupements accrus à travers des communautés urbaines, des syndicats de communes ou des communautés de communes.La région, reconnue comme principal administrateur du territoire pour les affaires courantes.L'état fédéral , échelon indispensable à la péréquation économique entre les régions et gardien des grands principes de solidarité et d'égalité.L'Union Européenne comme initiatrice d'une politique commune, autorité régulatrice et d'orientation dans les matières qui lui auront été confié par ses membres.

L'ADMINISTRATION DU TERRITOIRE

 

Article 10
La subsidiarité met la personne humaine à la base de toute construction politique.Les lieux de décision et de pouvoir doivent être le plus proche possible du citoyen. Une nouvelle constitution fédérale doit revivifier une démocratie qui a tendance à s'étioler.Un meilleur niveau de formation, une proximité accrue des décideurs, une meilleure transparence de la vie publique par la simplification des institutions, et une abondance d'information des citoyens doivent servir à motiver la participation de tous à la construction de leur avenir commun.

Article 11
Si notre action vise à réformer l'administration et la gestion du territoire selon le principe de subsidiarité, elle respecte les principes intangibles de justice sociale, de solidarité, de fraternité et de respect pour les générations futures. Nous ne transformerons la société qu'en restant fidèle à une forte tradition sociale, héritée d'une longue histoire et en transmettant ce même message aux générations futures.

Article 12
La région, telle qu'elle existe, doit devenir le centre de toute décision politique, sociale, fiscale et économique. La fédération de l'ensemble des régions contribuera à assurer la prospérité d'une France fédérale dans une Europe fédérale.

Article 13
La notion de service public sera toujours au centre de nos préoccupations. La politique de service public devra pour s'inscrire durablement dans l'Union et être résolument tournée vers l'homme et son bien-être. Notre action vise à faire des peuples européens les seuls actionnaires légitimes du service public. Notre conviction doit s'exprimer dans un engagement pour une charte fédérale du service public dans laquelle l'état fédéral s'engage à servir ses usagers et non l'"élite" qui en a la charge.

Article 14
Tournée délibérément vers les personnes, l'administration n'a pour nous de sens que si elle leur parle clairement et directement en répondant simplement et efficacement à leurs besoins. Au-delà d'un centralisme en rupture avec les défis et les attentes de notre temps, nous proposons d'apporter un meilleur service au meilleur coût par une gestion territoriale de proximité.Elle doit être au service du citoyen et non pas uniquement à sa charge. Elle doit être humaine et rendre des comptes à ceux qu'elle est censé servir.

Article 15
L'ensemble des impôts directs vont à la région et sont gérés par elle. C'est à son échelon que sont définis les taux, dans le respect d'une fourchette fédérale, définie à l'échelle nationale. Seule une péréquation entre les régions reste du domaine de l'état fédéral. Grâce à la fiscalité fédéraliste, le tissu économique et social de l'ensemble du territoire, pourra être renforcé.

Article 16
Le respect de notre environnement et le développement durable de nos paysages, de nos traditions et de notre vie rurale, doivent être inscrits dans toute démarche politique. Par le respect du principe de subsidiarité, les décisions en matière d'environnement pourront être prises au plus proche des réalités.

L'UNION EUROPEENNE

Article 17
Sont reconnus membres de L'Union Européenne, les membres ayant ratifiés les traités qui la constituent. Les limites de l'Union, si elles ne peuvent avoir de fondements purement économiques, ne doivent être non plus mécaniquement géographique. Nous croyons en un fonds culturel européen. C'est un héritage pour l'Union Européenne et une culture commune qu'il convient de pérenniser, sans que cela puisse être d'une façon ou d'une autre source d'exclusion. Nous nous devons de reconnaître des partenariats naturels et historiques avec nos voisins, mais sans que leur nature puisse d'une façon quelconque, nuire à la faisabilité d'une intégration optimum.

4 août 2006

Economie

logoNOTRE PROJET :
Libérer les énergies créatrices d'emplois, renforcer le tissu économique régional et instituer un véritable gouvernement économique européen pour défendre les intérêts de l'Europe face à l'hégémonie économique américaine et à la mondialisation.

Ce qui ne va pas dans le système actuel :

Paris qui décide de tout.
Aujourd'hui, les ministères parisiens décident seuls de tout pour tout. Si une erreur économique est commise au sommet tous les Français en font les frais. Qu'une majorité politique change, les règles économiques changent. Paris décide unilatéralement, les régions doivent se soumettre même si leurs intérêts fondamentaux sont menacés.

La domination économique de la région parisienne.

Les investissements et les créations d'emplois se font toujours prioritairement en Ile-de-France. Les régions les plus pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les plus riches de plus en plus riches. Le centralisme a affaibli les régions françaises les plus fortes par rapport à leurs voisines européennes sans renforcer les régions les plus pauvres.

Les grandes entreprises et les monopoles publics et privés sont favorisés par rapport aux PME-PMI.

Chaque année, l'Etat fait cadeau de 30 milliards d'euros de subventions à une poignée de grandes entreprises privées qui délocalisent et licencient sans état d'âme. En revanche, les PME-PMI sont écrasées par les charges et les étouffées par les lourdeurs administratives. Pourtant depuis 10 ans les grandes entreprises sont destructrices nettes d'emplois alors que les PME-PMI sont créatrices nettes d'emplois !

On mélange politique, économique et administratif.

Ceci favorise la corruption au sommet, renforce le pouvoir des lobbies, et secrète les catastrophes financières ("Crédit Lyonnais"..).

L'Etat-Nation est économiquement impuissant
car il est devenu trop petit pour résoudre les grands problèmes et trop grand pour solutionner les petits.
Il n'est plus capable de résoudre les grands problèmes économiques (chômage, délocalisations, déséquilibres régionaux) ni simplement de réguler l'économie (relancer l'activité).
L'Etat-Nation est aujourd'hui impuissant face à la mondialisation et à l'hégémonie économique américaine.


Ce que propose le Parti fédéraliste :


•  A chaque région son gouvernement qui gérera les affaires économiques régionales.
L'Etat fédéral fixera simplement un cadre général qui ne changera pas au gré des majorités politiques et qui aura pour principal objet de favoriser l'investissement et les créations d'emplois.
Les infrastructures de niveau régional seront décidées au niveau régional, celles de dimension nationale par accord entre l'Etat et les régions. Rien ne sera plus imposé unilatéralement aux régions par Paris.

•  Priorité à l'aménagement du territoire.
La fiscalité fédéraliste (voir plus loin) incitera les capitaux et les personnes à s'établir dans les régions qui sont aujourd'hui en voie de désertification. Chaque gouvernement régional choisira démocratiquement son propre développement du territoire.

•  Favoriser les PME-PMI.
Il faut réorienter vers elles les 200 milliards d'aides aux grandes entreprises afin de les aider à embaucher et à investir en particulier dans les nouvelles technologies.
Simplifier les formalités administratives pour la création d'entreprises. L'accès au crédit doit leur être facilité, notamment par mise en place de garanties d'Etat régionales.
Quant aux charges sociales sur les salaires, il faut les supprimer totalement et les fiscaliser. Embaucher à un salaire de 100 coûtera alors à l'entrepreneur 100 et non plus, comme aujourd'hui, 120 (100 + 20 de charges). Les "20" de cotisations sociales qui manqueront seront prélevés à la vente à travers une "TVA sociale". LES PME-PMI n'auront plus à payer de charges sur les salaires. Du coup, ce seront immédiatement des dizaines de milliers d'emplois créés sans pour autant que les prix augmentent.

•  Il faut redistribuer le pouvoir de décision économique entre la région, la France et l'Europe selon principe de subsidiarité. Cela veut dire transférer au niveau d'un gouvernement fédéral européen la mission de résoudre les problèmes qui peuvent être mieux résolus au niveau européen qu'au niveau national. Ainsi politiques commerciales, énergétiques, agricoles, monétaires, budgétaires, des transports internationaux et des grandes infrastructures : tout cela doit passer au niveau fédéral européen. Il faut favoriser les règlements internationaux en euros en lieu et place du dollar.

En un mot, l'Europe doit devenir une vraie puissance politique et économique capable de défendre efficacement les intérêts des nations qui la composent face aux Etats-Unis et à la mondialisation. En revanche, ce qui concerne le développement économique régional doit être décidé au niveau régional.

1 août 2006

Pour une France fédérale

R_gions_administrativesEn 2003 il y a trois ans, le Premier ministre de l’époque  Jean-Pierre Raffarin a essayé de faire digérer aux citoyens de ce pays sa proposition de loi constitutionnelle dite de décentralisation. Depuis, cette loi est en application avec, notamment, le transfert de certaines compétences de l'Etat en direction des collectivités territoriales et en particulier aux départements. Trois ans après il convient de s’interroger sur la nature du système politique et administratif de la France républicaine. Confronté à la problématique de la mondialisation et cernée de toutes parts par un environnement politique et social néfaste, notre pays n’est manifestement plus gouverné dans l’intérêt de son peuple. On se gave pourtant du mot de démocratie, on flatte les Français qui sont aussi des électeurs, mais il y a bien longtemps que le pouvoir a été confisqué par des élites formées pour diriger des institutions qui, manifestement, sont  en contradiction totale avec la marche du progrès et du temps.

Le fédéralisme est une réelle alternative au semblant de démocratie que nous avons en France. La démocratie est le modèle sur lequel on ne peut revenir. Il est juste que les membres d’une communauté prennent ensemble les décisions essentielles qui conditionnent leur vie et leur avenir. La démocratie c'est le « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », or, aujourd’hui en France, les citoyens sont dirigés par des hommes et des femmes qui pensent plutôt à une démocratie des oligarches, c’est à dire non pas « du peuple pour le peuple », mais du peuple vers un groupe de puissants. Un seul exemple, les élus de «provinces » ( députés, sénateurs, maires et conseillers généraux ) sont, et c’est vérifiables, de véritables dévoreurs de mandats et sont parfois de véritables seigneurs locaux. C’est dans le sens de modifier cet état de chose, que le Parti Fédéraliste à fait sa dans son programme la proposition de limiter à un et dans le temps, les mandats électifs.

Pour réformer la France, il faut revenir en arrière et à la fin du régime monarchique. La philosophie révolutionnaire et républicaine des années 1790 s’ est donc opposée radicalement à la structure organique de l’ancien régime qui sous un aspect unitaire conservait néanmoins une certaine autonomie aux provinces. En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen décide que, « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ; nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément » ( article III ) La République est « une et indivisible ». Désormais la nation se définit comme une somme d’individus égaux. L’individualisme ignore toute personne collective, communautés ou terroir. D’un seul coup de plume, l’existence des peuples et des entités locales a disparue et à sa place se créer une masse difforme dans laquelle l’individu est désormais un rouage d’ensemble.

Les nouveaux dirigeants français choisissent de remodeler la France par la mise en place de départements découpés selon des critères géopolitiques qui n’ont pas tenu compte de la réalité historique ni d’ailleurs de la géographie de l’hexagone. Dans le même temps, c’est à un véritable génocide des langues, dialectes et traditions locales que se livrent les tenants de la république unitaire. « L’anéantissement des patois importe à l’expansion des Lumières, à l’exécution facile des lois, au bonheur national et à la tranquillité politique », écrit le terrible abbé Grégoire, chantre s’il en est d’un jacobinisme exacerbé.

La période révolutionnaire n’aura été que le prélude à une remodélisation de la France à la mode jacobine. la République va hardiment travailler à la disparition des langues parlées en France. Et il suffit de revenir quelques mois en arrière pour s’apercevoir que cet aspect de la «république à la française » est, hélas, toujours présent dans les esprits de nos élites. La décision en 2004 du Conseil d’Etat annulant l’intégration des écoles Diwan dans le secteur public en est la preuve. L’apprentissage des langues étrangères, nécessaire et profitable est encouragé , mais le Conseil d’Etat a jugé « que l’utilisation d’une langue régionale comme langue principale, aussi bien dans l’enseignement par immersion que dans la vie des écoles, collèges et lycées contrevient à la Constitution ».

Selon la conception jacobine de l’Etat, la loi doit être unique sur tout le territoire, ce qui interdit d’entrée l’existence de pouvoirs normatifs locaux,jugés dangereux pour l’unité du pays. Jusqu’au début de la V° République le pouvoir est concentré à l’extrême, toutes les décisions étant prises par le centre. Les communes sont entièrement sous la tutelle de l’Etat. les départements, dirigés par les préfets nommés par Paris, ne sont que des circonscriptions de l’administration de l’Etat. Et les élus qui sièges dans les assemblées parisiennes, inféodés aux partis politiques nationaux, obéissants à des intérêts particuliers, souvent corrompus ne représentent le peuple que de très loin. Ainsi ce sont les sénateurs eux-mêmes qui entraîneront l’échec du premier projet de décentralisation initié par le général De Gaulle en 1969.

La centralisation telle qu’elle s’exerçait jusque dans le milieu des années 60 n’est pas un mode efficace de l’exercice du pouvoir. Au lieu de prendre toutes les décisions au niveau central – décider depuis Paris d’agrandir le préau d’une école de Besançon ou de Vic-Fezensac-  il est plus efficace et beaucoup moins onéreux de déléguer à des services locaux dits « déconcentrés » la gestion effective de l’administration est la mise en œuvre des politiques, sans remise en cause de l’autorité du pouvoir central. C’est la déconcentration qui ne change en rien le fond du problème , puisque les décideurs locaux ( par exemple le préfet ) sont soumis au pouvoir hiérarchique de l’autorité centrale.

La décentralisation va plus loin, elle, puisqu’elle consiste à confier certaines attributions administratives à des autorités locales élues par les citoyens. On peut en citer par exemple la loi d’émancipation communale de 1884, et les deux grandes lois de délocalisation votées sous la présidence de François Mitterrand élargissant les compétences des communes, départements et régions, collectivités qui demeurent cependant soumises au contrôle des autorités de l’Etat : contrôle de légalité, contrôle budgétaire et financier. Entre 1983 et 1993, les recettes et les dépenses propres de ces collectivités territoriales vont à peu près doubler. Mais si le coût de ces structures pèse davantage sur les citoyens, il est difficile de dire que les peuples sont redevenus les maîtres politiques de leurs territoires.

La décision du Conseil constitutionnel du 9 mai 1991 sur la loi dotant la Corse d’un nouveau statut spécifique est, à cet égard, emblématique. L’affirmation par l’article premier de la loi, de l’existence d’un « peuple Corse, composante du peuple Français » a été déclarée contraire à la Constitution , en tant qu’atteinte à l’unité nationale. La reconnaissance du peuple corse était pourtant une revendication principale des autonomistes corses. Cette reconnaissance de peuples différents formant un ensemble nommé France semble pourtant comme une évidence.

Ainsi dès que des communautés ou organes locaux manifestent des choix politiques réels ou dissidents, le pouvoir central s’y oppose d’une main de fer. La décentralisation n’est donc qu’un leurre destiné a masquer l’emprise toujours plus grande d’un Etat despotique qui refuse tout pouvoir réel au peuple et va jusqu’à nier l’existence des peuples. Pour rendre à nos peuples un pouvoir authentique et la liberté, il n’y a pas de demi-mesure possible. Il faut en finir avec le jacobinisme, le mythe de la France une et indivisible. La France doit redevenir une fédération de régions autonomes. La décentralisation et le fédéralisme s’oppose radicalement car ils relèvent de positions diamétralement opposées de la liberté politique. La notion de décentralisation relève d’un Etat-machine  déifié qui fractionne sa structure pour mieux fonctionner. La notion de fédéralisme rappelle au contraire que l’Etat est un regroupement de communautés naturelles qui acceptent d’abandonner une partie de leurs compétences au profit du regroupement quelles constituent.

Autant dire que le fédéralisme s’adapte très bien avec le principe de subsidiarité selon lequel une autorité ne doit s’exercer que pour pallier l’insuffisance des autorités inférieures. Autrement dit, tant qu’une commune ou une province est en mesure d’assurer elle même une tâche, l’Etat central n’a pas à intervenir, ni dans sa décision, ni dans sa mise en œuvre. De même, l’objet de toute intervention en matière sociale et d’aider les membres du corps social  et non pas de se substituer à eux ni de confisquer leur pouvoir.

Deux idées maîtresses sont à dégager de ce principe :

1) l’Etat ne doit pas étrangler les communautés régionales en se substituant à elle.
2) L’Etat se doit de protéger les communautés régionales dans les domaines où elle ne peuvent intervenir. Or, c’est exactement l’inverse qui se produit aujourd’hui. L’Etat n’intervient pas dans les domaines où il est seul compétent. Mais il grossit monstrueusement dans les domaines où il est loin d’être indispensable.

On peut citer aujourd’hui Proudhon ( 1809-1865 ) fédéraliste et anarchiste, dont les propos se révèlent aujourd’hui prophétiques : « il est clair que, lancé sur une telle voie, l’Etat s’emparera des banques, des canaux, des chemins de fer, des mines et d’une foule de choses encore. Son impôt progressif, son abolition de l’hérédité, lui permettront de tout absorber ». « L’Etat soi-disant mandataire ou serviteur du peuple par procuration générale et illimitée des électeurs, à peine existe t-il, qu’il se crée à lui même un intérêt à part, souvent contraire à l’intérêt du peuple. Agissant dans cet intérêt, il fait des fonctionnaires publics ses propres créatures, d’où résulte le népotisme, la corruption et peu à peu une gent officielle ennemie du travail autant de la liberté ».

Il n’est pas étonnant que Proudhon, par ailleurs fort critique à l’égard du libre-échange dénonce aussi clairement l’interventionnisme de l’Etat. En effet le fédéralisme implique un ordre véritable, c’est à dire un ordre juste permettant des libertés réelles.  Le fédéralisme s’oppose donc aussi bien au désordre libéral qu’au totalitarisme étatique. On peut cependant reprocher à Proudhon l’utopisme de son collectivisme municipal. Il ne peut y avoir de liberté local que dans un espace protégé. De même, on ne peut prétendre lutter efficacement contre le libéralisme, sans rendre aux communautés régionales leurs souverainetés  ou du moins leur autonomies politiques et économiques.

Au lieu de nous imposer ses écoles sectaires et inefficaces, au lieu d’encourager la dépendance médicale et de subventionner l’agriculture exportatrice, les grands ports internationaux ou le trafic aérien, exigeons de l’Etat qu’il protège l’économie, qu’il empêche les délocalisations et la fuite des capitaux, qu’il favorise les marchés locaux, l’artisanat et les petites entreprises, qu’il facilite l’emploi et qu’il taxe plutôt les machines. Hélas, non la priorité reste au trafic international. Quand la population de la vallée de Chamonix s’est opposée au retour des poids lourds dans le tunnel du Mont-Blanc, la justice leur a rappelée froidement qu’elle n’a pas voix au chapitre. Le référendum organisé en août 2001 par trois maires locaux est, bien entendu déclaré illégal par le tribunal administratif de Grenoble.

Le fédéralisme, une rupture possible est nécessaire. Nous devons élaborer un véritable projet fédéraliste. Mais le fédéralisme ne relève pas du simple « folklore », ni du suivisme décentralisateur.

De même, il faut aujourd’hui expliquer aux altermondialistes, que la relocalisation qu’ils appellent de leurs vœux,  n’est possible que par une restauration du politique et par la reconnaissance des autonomies locales. En quelque sorte, il faut dégager la République de son égarement jacobin. Anti-jacobin, anti-mondialiste, est donc radicalement opposé au système que nous combattons, le fédéralisme n’en est pas moins qu’une idée séduisante pour nos concitoyens. A ceux qui nous accusent d’être utopiques et inconséquents , rappelons que nous combattons au contraire pour une vrais démocratie au service du peuple, et pour de vrais libertés, économiques et politiques.

Le fédéralisme représente en outre, un modèle crédible, susceptible de s’inspirer de régimes politiques existants : Suisse, Etats-Unis, Belgique, Espagne…Ainsi, quand un contradicteur prétend que le fédéralisme est impossible, il suffit de lui présenter tel ou tel aspect de l’expérience de ces pays. L’exemple de la Suisse est tout à fait édifiant.

La Suisse est depuis 1848 un Etat fédéral, divisé en 26 cantons. Dans certains cantons, on parle français, dans d’autres allemand, il en est un – le Tessin – où l’on parle italien et dans un autre- les Grisons – où l’on parle italien, allemand et romanche. La souveraineté des cantons n’est pas limitée par la Constitution fédérale. Ils disposent de leur propre Constitution, de leur Parlement, de leur gouvernement, de leur administration, de leurs justice et de leurs propres règles, notamment en matière de citoyenneté.

Les cantons ont également souveraineté dans les domaines suivants : police, culture, éducation, santé public, route et assistance sociale. Leur parlement fixent les impôts, vote les budgets, approuve les comptes, décide des emprunts et sous réserve du référendum financier, vote les dépenses. Les cantons sont également souverains en ce qui concernent le statut des communes. Les communes jouent un rôle important dans l’organisation politique. En fonction de l’histoire de chaque cantons et de son influence, les communes jouissent de statuts différenciés. Les communes dépendent uniquement du droit cantonal, le canton jouant le rôle de charnière entre la Confédération et elles.

Le pouvoir fédéral quant à lui dispose d’une compétence exclusive dans les domaines de la défense nationale, des douanes, des chemins de fer, des postes, des télécommunications, de la monnaie et des affaires étrangères. L’Etat fédéral n’exerce sur les cantons aucun pouvoir de création, de suppression ou de restructuration, mais joue, au contraire, le garant de leur souveraineté. Surtout, les cantons, comme la Confédération d’ailleurs, associent des éléments de démocratie directe à des éléments de démocratie représentative. En matière financière, par exemple, le référendum budgétaire et le référendum financier, prévus dans quelques communes, sont les instruments du peuple. Grâce à eux la population participe aux décisions importantes, comme la construction de routes, d’écoles, la création d’une université  cantonale…dans 90 % des communes, les citoyens se réunissent au moins une fois par an dans une assemblée où chacun se prononcent sur des questions importantes. Une liberté politique qui peut laisser les Français bien rêveurs…

L’Allemagne a renoué avec sa forte tradition historique d’autonomie locale en 1945, sous la pression des vainqueurs qui espéraient ainsi l’affaiblir. « la structure politico-administrative de l’Allemagne contemporaine, est profondément décentralisée. Pratiquement absents à l’échelon territorial, les ministères fédéraux n’exercent qu’un nombre limité de compétences d’ordre régaliens. L’essentiel des fonctions sont gérées par des Lander qui, contrairement à ce que l’on pense souvent en France, ne sont aucunement de simples échelons administratifs intermédiaires, mais de véritables Etats dont la légitimité et les ressources institutionnelles sont beaucoup plus importantes que celles des régions.

La Constitution espagnole de 1978 à opté pour une solution fédéraliste, « l’Etat des autonomies ». L’ensemble du territoire espagnol est divisé en 17 « communautés autonomes », pourvues de compétences législatives et exécutives, pour la plupart partagées avec l’Etat central. Un apport important du système espagnol est la liberté qui a été laissée à chaque communauté autonome de choisir le degré d’autonomie dont elles voulaient bénéficier . La Catalogne qui a votée cette année pour une nouvelle constitution régionale renforçant son autonomie, le Pays Basque, la Galice et l ‘Andalousie ont plébiscité par voie de référendum des statuts de pleine autonomie.

On pourrait imaginer un système semblable en France pour passer de l’Etat jacobin au fédéralisme, laissant libre choix aux provinces de leur degré d’autonomie politique. Ainsi les nations bretonnes, flamandes, alsaciennes, franc-comtoises, corses, catalanes et basques pourraient décider de recouvrir davantage de compétence que l’Auvergne ou la Bourgogne, par exemple.

Le fédéralisme nous semble être le meilleur système politique pour garantir l’avenir des français, tout comme, d’ailleurs, le fédéralisme semble également indispensable à l’Europe. Vastes chantiers en perspective.

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1 août 2006

Institutions et Démocratie

logoNOTRE PROJET :
Une France fédérale, plus simple, plus humaine. Le P.F. souhaite simplifier les règles de notre démocratie pour la rendre harmonieuse. Les institutions de notre pays doivent servir à résoudre les problèmes concrets au plus près des citoyens et avec eux. C'est le vrai sens de la souveraineté du peuple. C'est donner la priorité à la démocratie locale et à la responsabilité.

Ce qui ne va pas dans le système actuel :

Le pouvoir, concentré à Paris, est coupé des réalités. L'Etat central et ses énarques prétendent, à tort, régler tous les problèmes à partir de Paris. La "culture nationale" de l'ENA favorise le "copinage" entre les milieux politique et économique.

La superposition des niveaux de pouvoir et de décision (conséquence de la décentralisation) provoque paralysie et confusion. Entre la commune, la communauté de communes, "le pays", le département, la région, l'Etat... on ne sait plus clairement qui fait quoi. La décentralisation a donné des missions aux collectivités locales mais pas de pouvoirs réels.

Les élus locaux défendent mal ceux qui ont voté pour eux et leur territoire parce qu'ils suivent surtout les ordres de leurs chefs de parti parisiens. Le Parlement ne représente pas le poids des Régions. A l'inverse, les Régions se tournent trop souvent vers l'Etat et baissent les bras.

Les décisions sont trop souvent prises "dans notre dos" (exemples : tunnel de Chamonix, troisième aéroport parisien, projets TGV). Les citoyens ne peuvent pas dire "non" sauf en descendant dans la rue. Un problème de métro à Paris et c'est tous les candidats au CAPES qui doivent repasser leur examen partout en France ! Mais Paris n'est pourtant pas la France.

Le cumul des mandats favorise la course au pouvoir et la corruption, au détriment des compétences et des idées.

Le système politique est verrouillé par le financement et l'organisation des partis. Actuellement, seule la participation d'un parti aux élections législatives lui donne droit à l'aide financière publique. C'est l'unique ressource des mouvements politiques. Ce système provoque "la course au financement" une fois tous les 5 ans. Entre deux scrutins, il n'y a presque pas de débat et les partis nouveaux ont du mal à se faire entendre.

Les cultures et les talents régionaux sont étouffés.
En Europe, seule la France ne reconnaît pas les langues minoritaires. Les médias régionaux sont sous-développés et l'information élaborée à Paris domine le paysage médiatique : à titre de comparaison, en Allemagne, il y a 25 chaînes de télévisions qui émettent en clair (contre 6 en France).


Ce que propose le Parti fédéraliste :

•  Remplacer le Conseil Régional par un Parlement et un gouvernement avec un budget et des pouvoirs législatifs, limités dans le cadre national.
Par exemple, une région pourra réglementer la chasse sur son territoire, dans le respect de la loi sur la protection des espèces et de l'environnement.
Au niveau des communes : donner un budget et des pouvoirs de décision propres aux habitants des quartiers pour les projets d'équipement de proximité.

•  Remplacer notre Sénat actuel par un Sénat des Régions, qui défendra les intérêts des territoires. Les sénateurs, désignés dans les Régions, devront siéger avec les députés pour voter les lois. Ils auront un pouvoir de blocage.

•  Permettre aux Régions et aux Communes de mettre en place de nouveaux mécanismes de démocratie locale (referendum, droit d'initiative...).
Créer un droit de pétition nationale permettant aux citoyens de demander un referendum ou d'engager une proposition de loi.

•  Autoriser un seul mandat par élu. Limitation dans le temps à deux mandats consécutifs, afin de favoriser le renouvellement de la classe politique.
Interdiction de mandat en cas de condamnation pour corruption.
Pour assurer la transparence : contrôler et faire publier par chaque élu, de manière simple et lisible, ce que coûte son action à la collectivité.

•  Supprimer l'ENA. Laisser les régions libres de former leur propre "élite" administrative et de déterminer l'importance et l'organisation de leur administration.
Bien séparer les milieux politique et économique.

•  Permettre un financement transparent des partis politiques à deux niveaux : une aide publique répartie sur toutes les élections et un financement privé limité et transparent.

• Reconnaître le vote blanc.

•  Favoriser l'émergence de médias indépendants en régions, comme il en existe chez nos voisins européens. Favoriser l'arrivée sur la bande FM de radios de nos voisins européens, notamment dans les régions frontalières.
Remplacer le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (qui attribue les fréquences des radios) par des organismes au niveau régional, qui tiennent compte de l'avis des populations.

Le Parti fédéraliste souhaite un référendum pour une VIème République avec une Constitution fédérale pour la France.

31 juillet 2006

Présidentielles 2007 : Christian Chavrier candidat

Chavrier_2Lors de l'assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le 11 février à Paris les adhérents du Parti Fédéraliste ont désigné à une très large majorité leur candidat à l'élection présidentielle. Il s'agit de Christian Chavrier, 40 ans, consultant spécialisé dans le tourisme et les croisières, qui est également le président du mouvement depuis octobre 2005.


Le programme du candidat fédéraliste s'appuiera sur quatre thèmes majeurs : la création d'une fédération européenne, la transformation de la France en une République fédérale basée sur des régions autonomes, l'instauration d'une TVA sociale et la création d'un Revenu Inconditionnel de Base.


Christian Chavrier était tête de liste des Fédéralistes d'Ile de France aux élections régionales de 2004 lors desquelles il a obtenu un score de 2,91% ; son comité de soutien est parrainé par Antoine Sfeir, journaliste et écrivain spécialiste du monde arabe, et des comités locaux sont déjà crées dans plusieurs villes françaises.


Cette candidature résolument novatrice a pour vocation de catalyser autour du mouvement fédéraliste les mouvements et les militants régionalistes, la mouvance citoyenne, ainsi que toutes celles et ceux qui ne se reconnaissant pas dans le jeu des partis traditionnels souhaitent réformer en profondeur notre société et relancer la construction européenne.

30 juillet 2006

Adhérer au PF

logo Vous souhaitez participer activement à nos actions.

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Pour cela, rien de plus simple, il suffit de télécharger le formulaire (format PDF) sur le site national du parti, de l'imprimer, de le remplir et de le renvoyer accompagné de votre chèque à l'adresse suivante :
AFPF

Association Pour le Financement du Parti Fédéraliste
60, rue Chapon, 75003 Paris

Montant de la cotisation 2006 :

• NORMAL : 30 euros
(196,79 F)

• REDUIT : 20 euros (131,19 F) tarif étudiant et chômeur sur justificatif.

• SOUTIEN : 50 euros (327,98 F) et plus.
(soutien plafonné légalement à 8000 euros par personne physique)

Ce montant est déductible de vos impôts.
A cet effet, un reçu fiscal vous sera envoyé en retour.

30 juillet 2006

Qui sommes nous ?

logo- Un mouvement d'action publique

Le Parti fédéraliste est le bras actif de tous ceux qui veulent promouvoir en France une réelle décentralisation et un fédéralisme européen.
Il participe à l'élaboration de la politique nationale, européenne et internationale du Parti Fédéraliste à travers le Conseil Fédéral où sont représentées toutes les composantes régionales

- Un mouvement de participation et de proposition.

Femmes et hommes, de toutes origines sociales et politiques, nous consacrons une partie de notre temps à l'action politique et oeuvrons pour nos convictions et la mise en place de solutions concrètes dans un soucis d'amélioration du quotidien de tous.
C'est un mouvement qui s'inscrit donc dans un schéma électoral, mais qui, dans un même temps, mène des actions de réflexion, entreprend une mission didactique.

-
De droite ou de gauche ? On s'explique.

Le Parti fédéraliste ne se situe pas sur l'échelle classique droite/gauche.
En son sein, réfléchissent et agissent pour l'avenir de notre pays des militants de sensibilités différentes, certains à gauche ou à droite, d'autres plutôt centristes.

Le dénominateur commun qui nous unit, c'est la volonté de faire évoluer le fonctionnement de la France et de l'Europe. Acteurs de la vie politique du pays, ouverts sur les idées de chacun et dans la façon d'aborder les discussions nous nous efforçons de trouver des solutions pour améliorer la vie de nos concitoyens.
A cette fin et dans le débat public, nous nous opposons clairement aux "souverainistes" qu'ils soient de droite ou de gauche.

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Nous sommes peu visibles, pourquoi ?

Le Parti fédéraliste est ce que l'on nomme un "petit parti"
. Formé de citoyens qui ont comme chacun des Français, des préoccupations personnelles, nous consacrons une partie de notre temps à l'action politique. Nos qualifications professionnelles en économie, dans les matières sociales ou culturelles ainsi qu'en droit, nous permettent d'entreprendre une réflexion de qualité et de proposer des solutions crédibles.
Nous ne bénéficions pas des subventions publiques nécessaires à une autonomie financière. Tous les moyens financiers et aides apportés pour soutenir cette action continue et durable sont personnels. A contrario des grandes formations qui mènent à grands frais des campagnes dispendieuses dont on a parfois du mal à percevoir le sens, au vue de la réflexion menée et des solutions proposées aux Français.


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